dimanche 9 septembre 2007

Une Enquête : "Quelle place pour le Symbolisme dans l'histoire littéraire ?"

L'intense activité littéraire de la fin du XIXe siècle, que d'aucuns qualifièrent d'anarchique, donna naissance à un genre journalistique qui allait s'épanouir et multiplier ses formes durant la Belle Époque : l'enquête. Elles furent rares les publications périodiques, revues ou journaux, qui, après le succès obtenu par celle de Jules Huret, sur l'évolution littéraire, dans l'Écho de Paris, ne cédèrent quelques-unes de leurs colonnes, pages voire même livraisons, à une enquête. Il faut dire que ce nouveau mode d'investigation présentait un intérêt certain, figurant - parfois - un juste reflet des champs politique, littéraire, artistique, culturel de son temps.

Et voilà qu'il me prend l'envie de céder à mon tour à ce tic et de proposer aux avisés visiteurs des FÉERIES INTÉRIEURES une enquête :

"QUELLE PLACE POUR LE SYMBOLISME DANS L'HISTOIRE LITTÉRAIRE ?"

J'ai déjà eu l'occasion d'écrire ici même combien le mouvement de 1886 semblait, pour les historiens de la littérature, difficile à définir. Souvent réduit aux oeuvres de Mallarmé, Verlaine, Rimbaud, plus rarement Laforgue, toutes quatre achevées entre 1875 et 1898, on en fait généralement un mouvement fin de siècle dont l'influence sur la modernité resta limitée. Et le symbolisme aurait péniblement survécu - en se traînant - jusqu'à la veille de la première guerre mondiale. Néanmoins, on revient aujourd'hui sur une telle conception; de nouvelles études ont paru, des oeuvres longtemps épuisées ont été rééditées, des pièces ont été représentées ou vont l'être, qui laissent deviner un regain d'intérêt sinon pour le mouvement, au moins pour certains de ses protagonistes. Il m'a donc paru intéressant d'interroger, comme suit, amateurs, lecteurs, spécialistes sur la place qu'occupe, selon eux, le symbolisme dans notre histoire littéraire :

I. - Le symbolisme constitue-t-il une fin, celle d'une période littéraire ouverte par les romantiques, ou constitue-t-il le début de la modernité ?

II. - On trouve, sous l'appellation "symbolistes", en plus des noms des maîtres sus-cités, ceux de plusieurs romanciers, dramaturges ou poètes qui, en leur temps, se sont démarqués du mouvement ou n'ont fait que le traverser. Quels sont pour vous les symbolistes stricto sensu ?

III. - Quelle influence les symbolistes ont-ils exercée sur les mouvements/écoles ultérieur(e)s (naturisme, futurisme, cubisme, orphisme, paroxysme, dramatisme, surréalisme, etc.) ?

IV. - Quelles sont parmi leurs "conquêtes", celles qui vous semblent avoir été poursuivies par les générations qui leur ont succédé ?

V. - Existe-t-il des chefs-d'oeuvre symbolistes ? lesquels ?
Faites-moi parvenir vos réponses à l'adresse suivante : harcoland@gmail.com plutôt que de les laisser en commentaire. Elles feront l'objet d'un billet indépendant. Et n'hésitez pas à diffuser le libellé de cette enquête sur vos sites, blogs, listes de diffusion, à votre carnet d'adresses, etc.

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